voici quelques photos !
j'ai des EL34 pour la sortie, des ECC83/12AX7 pour la pré amplification. Ce sont donc des tubes "courants", exit par ex les déphaseurs aux PCF86 etc... mais avec ces tubes courants j'ai un excellent résultat !
je voulais me faire un ampli à tubes (pour le son !) mais j'avais pas trop envie de régler les bias sans arrêt. De tout ce que je lisais, ils devaient être réglés et vérifiés régulièrement ... bref ils demandent de l’entretien et une attention particulière pour accéder à leur “son”.
Je me suis alors lancé ce défit : rendre l'ampli à tubes aussi simple que des amplis à transistors, aussi simples que d'appuyer sur un bouton !
J’ai également observé la réalisation des amplis actuels (à tubes) et je me suis dit que la “nouvelle technologie” avait quelque chose à apporter aux amplis à tubes. Pas au niveau du son mais pour tout le reste. Exemple : pourquoi prendre d’énormes condensateurs qui coutent cher, provoquent de gros pics de courants dans le réseau électrique, nécessitent des diodes très résistantes, perturbent les autres circuits etc... Alors que l’on dispose de transistors qui permettent de réaliser une alimentation stabilisée linéaire 10 à 100 fois plus propre et avec des condensateurs bien moins imposants ?
Et puis je lisais aussi beaucoup d’échanges sur la valeur du bias, certains préférant plus froids, d’autres plus chauds... Et au fur et à mesure que je me suis documenté, il m’est apparu que le bias changeait la scène, la tonalité, le rendu de la musique. C’était donc un paramètre que seuls les “experts” pouvaient ajuster en fonction de différents paramètres dont le type de musique, mais toujours de manière pénible...
Je me suis alors dit “pourquoi ne pas devenir moi aussi un expert ?” d’ou l’idée du bias automatique.
Il existe déjà des bias automatiques, mais rien d’aussi sophistiqué !
Il y a eu de nombreuses difficultés pour réussir à faire un système fonctionnel. Faire “marchoter” sur table c’est “facile”, mais le rendre robuste et performant, gérer toutes les conditions d’erreurs et d’utilisation... C’était une autre paire de manches...
Voici une description de l’architecture :
Les 4 carré jaunes sont des galvanomètres qui indiquent le bias pour chaque tube de puissance, ils sont rétro éclairés ici en jaune (car tout va bien lol sinon c'est en rouge )
Ce qu'il y a à l'intérieur :
Une carte qui contrôle la polarisation des 4 tubes de puissances : c'est la 5e génération !
- Mesure des 4 courants
Génération des 4 tensions de polarisation
Mesure des 4 tensions de polarisation
Commande d'interdiction de la HT (au cas ou les choses vont mal, on stoppe la HT direct)
C'est une carte intelligente : elle contrôle plein de choses
- par ex qu'il n'y a pas de courant lorsque la HT est off (sinon pb de relais ht ou autre)
autotest en vérifiant que les tensions générées sont bien conformes à celles qu'elle demande sinon il y a un pb en interne sur la carte
que le courant est situé dans une certaine valeur lorsqu'on mets la HT avec la tension de pola au min (la plus négative) : on contrôle la présence des tubes, qu'ils sont pas hs... avant de régler le bias à sa valeur
elle monte progressivement la tension de pola par palier, en vérifiant que le courant de chaque tube réagit bien, et qu'il est dans de bonnes bornes (permet de détecter les tubes a changer car le courant est trop faible ou les tubes qui arquent car le courant monte très vite)
changement et régulation du bias de chaque tube en temps réel (et la la partie complexe c'est de faire de manière indépendante pour chaque tube et à différentes vitesses de réaction pour ne pas "perturber" le son lorsque le bias est en réglage...)
communication : commande on , off, retour d'erreurs et de statuts, retour de toutes les mesures, par liaison numérique isolée avec les autres cartes.
Une carte de régulation haute tension: 4e génération
- communication via liaison numérique isolée, commandes on off, retour d'erreurs et d'états, retour de mesures de tensions
régulation analogique des tension +400v par canal, +300v -300v avec régulation / limitation de courant
vérification des tensions en permanence (détecte surconsommation ou autre)
vérification de la montée des tensions lors de la mise en route : on vérifie la "pente" de la montée, si il y a court circuit ça monte pas, si il y a surconsommation ça monte plus lentement -> stop et erreur
vérification de la descente des alimentations
reçoit l'interdiction de HT de la carte pol : prioritaire sur tout ! (c'est du câblage hard)
Une carte de contrôle (la j'ai pas pris de photos c'est un rendu, la vraie est cachée dans l'appareil et j'avais la fleme de la démonter
- communication numérique isolée, contrôle les autres cartes (envoie des commandes, reçoit les mesures et les états, fait la séquence de mise sous tension et de mise hors tension... c'est elle le boss !)
gère le bouton on off (et oui ! avec voyant lumineux qui clignote)
gère les lumières sur les galvanomètres (jaune ou rouge, clignotant ou fixe, suivant la phase : jaune clignotant = démarrage, arrêt , chgmt de bias - rouge clinogtant = erreur - jaune fixe = ok) 2 par tube donc 8 leds au total
gère la sélection des sources : 3 analogiques et 4 numériques
gère le volume : potentiomètre numérique avec 0.0004% de distorsion ! = pas de distorsions !
gère la mise en route du transfo HT (relais statique)
DAC 24bits 196 Khz entièrement isolé
pilote un affichage I2C pour débug, affichant toutes les mesures reçues et les états des cartes
gère le changement de bias en live : baisse le son, demande à la polarisation de changer le bias, fait clignoter les voyants en jaune, attend la fin du changement, met les voyants jaune fixe, remonte le son
si le bias est trop haut pour un tube, se met a biper et fait clignoter le voyant du tube, ce qui indique qu'il faut diminuer la valeur du bias par le selecteur
si défaut de tube stoppe tout et fait clignoter en rouge le voyant concerné
bien sur toutes les cartes : watchdog + vérification checksum du programme au démarrage + vérification de la mémoire
le bus isolé : avec CRC, gestion des timeout (si une carte ne répond plus, hop on coupe tout !)
que dire de plus ? j'ai fait des interfaces sur PC pour calibrer et contrôles les cartes, et donc démarrer en mode manuel en reliant le bus au PC... très important pour le débug !
Les transfos de sortie sont des Millerioux XH36B qui coûtent un bras et pèsent un âne mort...tout ceux qui ont vu l'ampli n'arrivent quasiment pas à le soulever MDR
