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par jlv » mardi 12 mai 2015 20:23
Bonsoir à tous,
Un CR à chaud (que j'ai posté aussi sur un autre forum mais ici, j'ai essayé d'enlever les coquilles) dans la mesure ou ma nouvelle platine est en fonction depuis avant hier soir!
Les soirées ont été longues et les nuits courtes.
Etant parti ce week-end, les batteries ont pu charger et elle était prête à fonctionner à mon retour avant-hier soir.
Alain de l'atelier de l'audiophile à Montpellier avait monté le bras et la cellule et a fait les réglages donc autant dire que c'est parfait comme d'habitude.
Platine reliée à un transfo made in Atelier de l'Audiophile, transfos Lundahl et câblage argent cryogénisé puis repiquage dans leur pré phono de compétition "Microsillon 2" et enfin, Ongaku made in AudioNote Japon en 1995 par Mr Hyorasu Kondo, lampes GE de la Navy, tout cela pour alimenter en jolis sons les Living Voice OBX-RW qui m'étonnent tous les jours un peu plus.
la platine est posée sur le bac à sable qui recevait la LP12 après vérification au niveau à bulle de la parfaite planéité de la plaque de 6 cm de multipli de bouleau noyée dans le sable.
J'ai choisi à la commande, pour le câble de la platine la version qui va directement du bras au transfo sans passer par une boîte de connection RCA ou DIN.
Le câble qui va du transfo au pré est captif et celui qui va du pré phono à l'Ongaku est le modèle maison de l' Atelier de l'Audiophile, argent cryogénisé et gaine en coton.
Première impression: mécanique de haute précision et densité étonnante de la platine qui pèse "un âne mort "comme on dit par chez moi.
Les fils qui sortent du bras pour être connectés à la cellule sont évidemment de 4 couleurs différentes mais fins comme de cheveux. C'est un peu stressant!.
Débranchement comme cela est conseillé de l'alimentation du secteur et de la platine qui va fonctionner sur ses batteries (16 heures d'autonomie parait il) et Moteur!
le plateau s'anime dans un silence absolu.
Il est tard et aucun bruit ne viendra perturber ces écoutes.
Va suivre une grande série de disques choisis tant pour leur qualité de pressage et d'interprétation mais aussi et surtout, parce que je les connais par cœur et que les nombreuses écoutes faites avec la LP12SE sont viscéralement inscrites dans ma mémoire.
Ils ont été préalablement nettoyés et ne devraient pas poser de problèmes de bruit de surface ou d'électricité statique.
L'utilisation avant lecture de la brosse Furutech III y contribue aussi.
les première lectures sont un peu fastidieuses dans la mesure ou le (je devrais dire les ) bras n'ont pas d'ergot pour les attraper et les poser sur le disque.
On est donc obligé de soulever les bras pour les amener au bord du disque (pas trop près de la cellule pour ne pas toucher les fils) et utiliser le lève et abaisse bras, d'une précision et d'une douceur redoutables ceci dit.
(cela fait plus de 40 ans que je pose et relève les bras de mes platines à la main et il va falloir que je m'habitue, c'est pas gagné..)
Il faut aussi enlever et remettre le poids...
le plateau et son couvre plateau intégré (dans une matière qui ressemble un peu au toucher et au look à du caoutchouc de grosse chambre à air ) ont un diamètre supérieur aux 33 tours qui viennent se loger à la perfection et affleurent la surface. C'est très classe mais ça n'est pas facile à enlever. Bon je suppose que je vais attraper la technique (ou me laisser pousser les ongles..)
Dans l'ordre d'écoute:
- Gould Bach, Préludes, Fughettas et Fugues CBS 76985.
Je mets la face 2 "petits préludes" car le piano est attaqué par Gould avec un staccato très spécifique et je sais qu' en quelques secondes, je vais découvrir le caractère de cette platine..
dès les premières mesures, je suis mis KO debout!
Déjà, l'association transfos et pré phono de l'Atelier transcende la lyra très au delà de ce que faisait l'Urika de Linn.
Au delà de le pêche qui est sans commune mesure, l'impression physique du piano est bluffante.
Des timbres grandioses et la perception de la moindre variation de toucher de ce génie qu'était Gould.
J'en frissonne.
Après cette face, je passe à tout autre chose,
- Beatles Abbey Road, "Because" pressage français BIEM
Ce morceau est bien sûr de toute beauté mais son orchestration et les chœurs sont un bel étalon de la beauté des voix qui doivent filer haut et longtemps.
C'est superbe et je ne suis pas déçu car la LP12 faisait très bien sur ce registre même si beaucoup plus sage.
- On reste dans les voix avec le "Best of" de Leonard Cohen.
On voit presque à travers tant je l'ai écouté celui là. (et ses autres disques aussi..)
Avec la LP12 on était à plusieurs mètres de la scène, avec la Thalès on est au premier rang et cette impression va se confirmer tout au long des disques.
Je découvre des parties d'accompagnement qui ne m'avaient jamais marqué ou attiré l'attention.
C'est beaucoup plus vivant et dynamique qu'avec la LInn.
La voix est bien la sienne et donc pas de soucis de placement qui favoriserait tel ou tel registre particulier.
- Melody Gardot "My one and Only thrill"
Je suis sous le charme et le groove de cette chanteuse, et le deux faces y passent.
Un présence incroyable. Un bar jazz ou vous êtes à table en bordure de scène.
Une très grande spatialisation et cohérence du placement des instruments.
ça swingue et on se prend à bouger.
- George Benson "Good King Bad" CTI 6062
Tout est magnifié, la guitare du maître s'impose naturellement et le duo avec la flute traversière est jouissif.
La reverb donne un ambiance particulière à ce disque mythique de Benson. (Bien avant qu'il ne fasse de la soupe)
Là encore un son et une proximité inhabituels.
- Gainsbourg "Histoire de Melody Nelson" Philips BIEM
Là on touche à l'expérience sensorielle pure!
Un vrai trip!, La basse et la batterie se font hypnotiques, le violons et violoncelles symphoniques, et la voix de Gainsbourg vient avec un niveau de clarté jamais entendu vous susurrer l'histoire de Melody.
La voix de Jane est à tomber.
Bref, je redécouvre un disque mille fois écouté.
Beaucoup d'autres vont suivre, Neil Young "At the Cellar Door"où l'on se sent faire partie de la petite trentaine de privilégiés qui assistaient à ce concert solo ou il va jouer tantôt de sa guitare, tantôt du piano.
Sa voix unique et le son de sa D45 sont d'un naturel comme on dit confondant (avec quoi?), Ignasi Terraza "In a Sentimental Mood" (merveilleux pianiste Catalan de jazz)
Les tubes, la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak par Istvan Kertesz et le Vienna Philarmonic Orchestra chez Decca ffss SXL 2289 et Scheherazade de Rimsky-Korsakov par Reiner avec le CSO chez RCA Living Stereo LSC 2446.
Une impression de puissance et de dynamique débordante qui se rapproche beaucoup des impressions que l'on ressent en concert (quand on est très bien placé)
Puis beaucoup d'autres encore, les suites pour violoncelle seul de Bach, Pierre Fournier chez Arkiv, Bach Sonates pour violon seul Nathan Milstein DGG, Miles Davis, Bill Evans, Ray Brown, Cannonball Alderley, Chet Baker, etc.
Pour finir, des timbres superbes, une pêche et une énergie d'enfer, une absence de distorsion presque perturbante, un silence absolu entre les plages. une aisance bluffante.
On oublie la platine, le bras, la cellule et toute la technique et ne reste plus que la musique.
J'ai gardé la Linn plus de dix ans, je crois que celle ci va rester aussi un paquet d'années si tout va bien..
Analogiquement vôtre,
Thalès, Simplicity II, Lyra Etna,
transfos et pré phono Audiophile Technologie
Ongaku (Kondo san era)
Magnum Dynalab 106T,
Living Voice OBX-RW.
câbles HP argent
Des tubes et des vinyles !